Scoopsdeziguinchor.com : Depuis mardi la bande frontalière à cheval entre les départements de Goudomp et de Ziguinchor et qui jouxte la frontière Bissau-guinéenne est déchirée par des tirs à l’arme lourde. Une situation qui serait la résultante d’une opération de sécurisation de l’armée sénégalaise confrontée à des forces d’Atika qui tentent toujours de s’opposer au retour au bercail des populations déplacées au niveau de leurs terroirs
Depuis quelques temps les populations de Niaguis ont vu leur arrondissement en proie à un véritable mouvement de troupe au niveau de leur contrée. Une valse incessante de véhicules et de militaires sénégalais qui s’est beaucoup accentué ces derniers jours. Des troupes venues, selon nos sources, renforcer les bases militaires de Bindjalou Manjacque et autres cantonnements militaires établis dans cette zone frontalière de la Guinée-Bissau et qui polarise des localités des départements de Ziguinchor et de Goudomp. Toute chose qui laissait, du coup, augurer de nouveaux affrontements entre l’armée et des combattants du Mfdc qui digèrent encore mal la nouvelle donne géopolitique et stratégique imposée par l’armée sénégalaise ; et ce, à la faveur du retour au bercail de populations déplacées. Et c’est d’ailleurs finalement tôt ce mardi qu’une série détonations à l’arme lourde à déchirer la torpeur qui avait fini de gagner cette contrée. Des tirs à l’arme lourde perceptibles notamment au niveau des localités comme Bilass, Sikoune, Bafata situés à la lisière de la frontière entre le Sénégal et la Guinée-Bissau. Renseignement pris, ces violents tirs portent la marque de l’armée qui avait en appoint l’avion de reconnaissance, le Rallye guerrier, qui a survolé toute la matinée le théâtre des opérations. Des sources concordantes font d’ailleurs cas d’opérations de ratissage qu’auraient enclenché les troupes du colonel Kandé; et ce, du fait de la forte présence d’hommes et d’engins de guerre au niveau de cette zone. Un secteur constamment en proie, depuis l’année dernière, à des sévices, brimades et exécutions sur des populations civiles ; d’accidents par mines et d’affrontements entre l’armée et les combattants du Mfdc qui entendent marquées leur territoire en s’opposant au retour des populations déplacées dans cette contrée.
