Scoopsdeziguinchor.com : L’Espace de Capacitation et d’Accompagnement des Femmes (ECAF) de Ziguinchor a été le cadre le jeudi dernier d’un atelier axé sur la restitution du rapport CSW68. Une rencontre dédiée à une cinquantaine de participants dont 70% des Organisations de la Société Civile sur le PAN/VBG ; et un panel qui s’inscrit en droite ligne de la mise en œuvre par CRSFPC/Usoforal du projet de « Renforcement des mécanismes institutionnels et sociaux pour l’accès des femmes et des filles de la commune de Djinaky, Oulampane et Niamone à la pleine jouissance et l’exercice de leurs droits, notamment le droit à la non-discrimination et à une vie sans violence »
Au Sénégal, les Violences Basées sur le Genre (VBG) sont, désormais depuis 2012, considérées comme un problème de société. Et malgré tout les femmes continuent de subir encore et toujours les actes de violence de natures et de formes diverses de façon systématique et récurrente. Ainsi de janvier à novembre 2024 76 cas de violences faites aux femmes et aux filles ont été d’ailleurs répertoriés par La Boutique de Droits de l’Association des Femmes Juristes du Sénégal (AJS). Une situation qui est la résultante d’une méconnaissance des stratégies de recours des victimes pour correction et réparation en dépit de l’activisme soutenue des associations et mouvements de femmes à trouver des solutions durables aux VBG. La panéliste Mme Coly Ndèye Astou Goudiaby Coordonnatrice de La Boutique des Droits de l’Association des Femmes juristes du Sénégal et représentante de la Société civile a pour l’occasion disséqué sur le travail abattu par l’AJS sur le terrain ; non sans manquer de lancer un appel à l’Etat du Sénégal par rapport au sort de ces victimes de violences souvent démunies pour leur prise en charge holistique.
L’objectif de ce panel initié par CRSFPC/Usoforal est donc de vulgariser le rapport CSW68 et le PAN/VBG. Il s’agit en outre pour CRSFPC/Usoforal et ses partenaires d’imprégner, entre autres, les participants sur le rapport CSW ; d’apprécier le niveau de mise en œuvre du rapport et du PAN/VBG ; de mettre en place des stratégies visant à inciter les décideurs à suivre et encourager l’utilisation du rapport et PAN/VBG ; d’élaborer un plan d’action de suivi des recommandations. Pour Maryse Ndione Mme Sagna Assistante de projet et chargée du projet sur les violences basées sur le genre à USOFORAL il s’agit pour sa structure d’engager à travers ce panel une riposte collective dans le cadre de la lutte contre les violences basées sur le genre.
Ainsi il ne s’agit plus dès lors de passée sous silence, et quelque soit le contexte, les VBG au Sénégal ; un pays caractérisée par un faible système de protection de la femme et de l’enfance et où l’ampleur de la problématique des violences à l’égard des femmes et des enfants n’est pas réellement connue. D’où un plaidoyer pour un traitement holistique des violences du genre. Mme Kane Marie Ndiaye du Ministère de la Famille et des Solidarités a d’ailleurs magnifié cette belle initiative qui permet, selon elle, aux femmes de porter leur plaidoyer à l’endroit des décideurs politiques afin que ce combat puisse porter ses fruits.