Les membres de la commission de la carte de presse et de validation des acquis de l’expérience ont été officiellement installés hier. Lors de la cérémonie d’installation, le ministre de la Culture et de la communication a insisté sur l’importance de cette carte pour assainir le secteur des médias. Selon Abdoulaye Diop, «conformément au code, seuls les détenteurs de ce document peuvent désormais se prévaloir de la qualité de journaliste ou de technicien des médias et c’est important pour l’avenir du secteur». D’après lui, «en dehors de l’identification des vrais professionnels, la nouvelle carte sera exigée pour prouver votre qualité de journaliste ou de technicien des médias à l’occasion de l’établissement de tout acte administratif». De même, renseigne-t-il, «elle sera aussi demandée si le journaliste ou technicien veut bénéficier des dispositions prises par les autorités étatiques en faveur de la presse». Poursuivant ses propos, le ministre de la Culture et de la communication informe que «la carte professionnelle nationale donne également à son titulaire un accès libre à tous les lieux et espaces d’événement ou de manifestation publique, où il est censé effectuer son travail de journaliste ou de technicien». Toutefois, souligne M. Diop, «celui qui ne détient pas la carte ne pourra pas bénéficier de ces avantages et il court le risque, en cas de dérive, de ne pas pouvoir profiter de la protection que la législation garantit aux professionnels de la presse». Porté à la tête de cette commission, Daouda Mine va se charger avec les autres membres du fonctionnement de cette structure. Pour lui, la prochaine étape sera de valider «le règlement intérieur». Celui-ci, explique-t-il, leur «permettra de travailler, de suivre la procédure qui sera édictée et le travail demandé par le Code de la presse». Et Daouda Mine d’ajouter : «Il faut savoir que notre travail est encadré par le Code de la presse, les dispositions du Code de la presse sont claires. Ce sont ces dispositions qui nous disent ce qui est attendu de nous, ce que nous devons faire et ce que nous ne devons pas faire.»
Lors de cette cérémonie d’installation, le ministre de la Culture et de la communication est revenu sur les conditions de délivrance de la carte de presse. Ainsi, Abdoulaye Diop rappelle que «pour se prévaloir de la qualité de journaliste ou de technicien et disposer de la carte nationale de presse, il faut nécessairement être titulaire d’un diplôme d’école de formation professionnelle reconnu par l’Etat». S’agissant de ceux qui exercent «déjà la profession dans une rédaction et ne disposant pas de ce diplôme, il faut être titulaire d’un diplôme de licence ou équivalent, suivi d’une pratique professionnelle de deux ans dans la collecte, le traitement et la diffusion de l’information au sein d’une entreprise de presse, sanctionnée par la commission de validation des acquis de l’expérience». Concernant «ceux qui ne détiennent pas le diplôme de licence et ne remplissant pas les critères retenus pour avoir la qualité de journaliste ou de technicien des médias», il leur faudra «passer devant la commission, s’ils justifient d’une expérience d’au-moins dix ans dans la collecte, le traitement et la diffusion de l’information au sein d’une entreprise de presse». Selon Daouda Mine, tout cela est clairement écrit dans le code, tout ce qui est demandé aux membres de la commission «c’est d’appliquer ces dispositions». «Et c’est ce que nous allons faire», a-t-il assuré.
Pour accompagner la commission dans cette tâche, le ministre de la Culture et de la communication a fait savoir que «tous les moyens et toute la logistique nécessaires» pour son bon fonctionnement et l’atteinte de ses objectifs seront mis à sa disposition. Abdoulaye Diop a par ailleurs invité «tous les acteurs à se mobiliser autour de la commission pour sa réussite». Selon lui, «il y va de l’intérêt et de la crédibilité de la profession».
Source : Lequotidien.sn
Auteur: La Rédaction
Date de publication: 2020-01-29 09:32:53
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