Pour le Colonel Edouard Mbengue responsable du Centre des Hautes Études de Défense et de Sécurité (CHEDS) leur démarche s’inscrit dans un souci de mise en cohérence des stratégies sectorielles qui avaient été faites par les ministères. « Le président de la république avait le souci d’élaborer un document qui devait réguler toute la structure sécuritaire du Sénégal. Toute chose qui a présidé au choix d’élaborer un document de stratégie de sécurité nationale» a-t-il indiqué en marge de cette rencontre. Et à en croire le Colonel Mbengue, ce document doit compiler le recueil de toutes les préoccupations sécuritaires du Sénégal au regard de beaucoup de vulnérabilité dans beaucoup de domaines pour en faire un creuset référentiel; et pour pouvoir, dit-il, assurer la sécurité du pays. «Et ce, étant entendu que du point de vue sémantique ce que nous entendons par sécurité va au-delà de la simple sécurité physique» note-t-il. Et il s’agit de manière transversale, précise-t-il, de contrer les insécurités de manière générale. « On parle de plus en plus de sécurité climatique, alimentaire, sanitaire, etc. Donc la notion de sécurité au CHEDS va dans ce sens là. C’est en cela que nous venons sur le terrain recueillir les perceptions sécuritaires des populations ; les mettre en musique et les consigner dans un document qui sera le référentiel en matière sécuritaire au Sénégal» renseigne-t-il. Et si le Sénégal joui, à ses yeux, d’une stabilité en son sein, il n’en demeure pas moins que le président de la république se soit inscrit, magnifie-t il dans l’anticipation. «Certains pays font un document pareil dans une situation de post-conflit mais le Sénégal a choisi la voie de l’anticipation. Et le président de la république s’est donné ainsi une vision pour un Sénégal stable, prospère et inclusif. Et en fonction de cette vision maintenant aller sur le terrain, recueillir les perceptions des populations et élaborer le document». Dixit le Colonel Edouard Mbengue. Pour qui il y a des capacités qui avaient été jusqu’ici ignorées voire inconnues ; et que la Covid-19 est venue faire une piqûre de rappel et qu’il fallait prendre en compte, poursuit-il, certains gaps capacitaires dans certains domaines. « Car nous étions dans une situation incapacitante qui nous a rappelé qu’il fallait intégrer d’autres capacités. Donc dans le document de stratégie de sécurité nous allons convoquer ces gaps là et les intégrer dans cette stratégie» soutient-il. Pour le Gouverneur de la région de Ziguinchor, cette rencontre a été également mise à profit par le comité régional de sécurité pour disséquer avec le CHEDS sur les menaces qui pèsent sur la sécurité au niveau de la région. Et ce, aussi bien, note-t-il,sur les dispositifs qui existent déjà pour faire face à ces menaces là mais également sur les perspectives. « C’est à dire comment faire pour se mettre à niveau par rapport aux menaces et aux risques d’insécurité. Et ce, après avoir bien entendu recueilli la perception des populations à travers des personnes ressources qui ont été ciblées» estime Guedj Diouf. Et pour le chef de l’exécutif régional, c’est aussi compte tenu de la position géographique de la région que cette rencontre est importante pour l’administration. Car étant d’avis que la sécurité est une surperpriorité au niveau de la région de Ziguinchor. Et Guedj Diouf d’espérer que les éléments produits par les membres du comité régional de sécurité pourront constituer de véritables in-put pour la réalisation de ce document important. «Et cela permettra également à l’Etat d’avoir une idée globale de la stratégie à mettre en place pour assurer la sécurité au niveau de la région de Ziguinchor mais assurer la sécurité globalement au niveau du Sénégal» souligne-t-il. Et en termes de perspectives, le gouverneur de la région estime qu’à la fin de la réalisation de ce document, il s’agira d’élaborer une bonne stratégie pour faire face aux menaces qui évoluent très rapidement mais surtout au niveau de la région de Ziguinchor. « Les perspectives consisteront à renforcer les capacités d’intervention des unités qui sont sur place mais également à mettre l’accent sur la réalisation d’infrastructures socio-économiques de base parce que cela est est un élément assez important de la sécurité» déclare Guedj Diouf. Pour qui Ziguinchor constitue une région qui assez souffert sur ce plan là. « Donc il faudra accélérer la réalisation de ces infrastructures socio-économiques de base et accélérer le développement de la région» plaide-t-il.
Auteur: Tapha I. BADJI
Date de publication: 2020-11-21 00:02:21
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