Scoopsdeziguinchor.com : Ziguinchor la capitale du sud a été le cadre le 22 mai dernier d’un atelier de lancement du Cadre stratégique de coordination des interventions dans les zones fragiles. Une rencontre à l’actif de l’Agence Nationale pour la relance des Activités socioéconomiques en Casamance ‘ANRAC) d’avoir une même compréhension des interventions de régler, entre autres, la problématique de la planification des interventions et de leur priorisation dans les zones d’urgences.
C’est connu ! Depuis l’accalmie notée en Casamance, l’Etat et ses partenaires n’ont cessé de travailler au retour des populations impactées par le conflit et au renforcement de la paix et de la sécurité. Et pour le Secrétaire général de l’ANRAC c’est à ce jour des centaines de familles qui sont retournées dans leurs terroirs d’origine notamment dans les départements de Bignona, Ziguinchor, Oussouye et Goudomp ; avec dans le seul département de Ziguinchor, des mouvements de retour qui ont, dit-il, concerné 17 villages, 652 ménages et 3179 personnes. Et de jour en jour, les candidats potentiels au retour deviennent encore plus nombreux. Ce qui rend, de l’avis du SG de l’ANRAC, leur tâche encore plus grande du fait de leur besoin de soutien pour reconstruire leurs habitations, les infrastructures sociales de base et relancer les activités économiques. Un soutien et un accompagnement qui leur sont assurés, argue-t-il, par l’Etat et ses partenaires au développement. Occasion pour lui de saluer l’engagement des projets et programmes publics dans la réalisation des infrastructures socio-économiques de bases dont le but est de faciliter l’accès, à l’eau, à l’électricité, à l’éducation et aux soins de santé sans oublier la réalisation d’aménagements hydro-agricoles, la fourniture de matériel agricole et d’équipements post-récolte ; ainsi que les efforts fournis par plusieurs ONG dans la fourniture des matériaux de construction de maisons et le financement d’activités de résilience à la fragilité. Seulement voilà ! Le constat fait sur le terrain est qu’il y a un défaut d’articulation et de coordination de toutes ses interventions dans cet élan de réintégration et de réinsertion des communautés affectées par le conflit. Car chaque acteur, selon Ernest Abou Sambou, va seul dans sa zone, avec son approche, sa démarche et son paquet de services, sans dès fois chercher à comprendre ce que font les autres acteurs aussi présents dans la même zone. Une telle démarche même si elle répond aux besoins des communautés, affecte la durabilité des interventions et leur bonne articulation. C’est dire que la communication entre intervenants, la coordination et l’harmonisation des interventions doivent être, selon les responsables de l’ANTAC, une priorité pour chaque acteur. C’est d’ailleurs tout le sens de cet atelier de lance du cadre stratégique de coordination des interventions dans les zones fragiles en Casamance à l’actif de l’ANRAC.