Casamance/Elevage : 131 millions FCFA pour garantir la sécurité alimentaire

Non à l’immigration clandestine, oui à la sécurité alimentaire ! Tel est le sens de cette cérémonie de remise des bergeries, poulaillers, moutons et volaille aux bénéficiaires du projet présidée par le ministre de l’Elevage et des productions animales Mme Aminata Mbengue Ndiaye et de son Excellence Alberto Virella Gomes ambassadeur du Royaume d’Espagne. Une cérémonie rehaussée par la présence du président du conseil départemental de Bignona Mamina Kamara, des élus des communes bénéficiaires et des populations bénéficiaires du projet. Un projet qui couvre six (06) villages choisis de trois communes des régions de Ziguinchor (Oulampane), Kolda (Niaming) et Sédhiou (Bona) avec au total 140 bénéficiaires. Son objectif général est de contribuer l’augmentation du capital productif de la population pour l’amélioration de la sécurité alimentaire. Il s’agit en outre de l’amélioration de l’accès à une alimentation diversifiée et du renforcement du capital productif. D’ailleurs pour les maires d’Oulampane, de Bona et de Niaming communes de la Casamance naturelle bénéficiaires de ce projet, il s’agit à travers ce programme qui cible les couches vulnérable de fixer les jeunes dans leurs terroirs. Une manière, selon ces élus, de combattre l’exode rural et l’immigration clandestine au niveau de ces contrées gagnées par la pauvreté. Même son de cloche chez le président du conseil départemental de Bignona. Mamina Kamara pour qui ce projet vient répondre aux besoins de développement et améliorer les revenus des populations invite d’ailleurs les jeunes du Fogny à se fixer dans leurs terroirs pour contribuer à l’émergence de leurs contrées. Elus et populations ont saisi l’opportunité de cette cérémonie pour témoigné leur engagement à accompagner ce projet qui entend lutter contre l’immigration clandestine, assurer la sécurité alimentaire gage d’une émergence locale. Pour l’Ambassadeur du royaume d’Espagne l’avenir de la région fait partie de l’avenir du royaume d’Espagne, partenaire du gouvernement sénégalais dans le cadre de la mise en œuvre du PSE. Et c’est dans cette dynamique que s’inscrit, estime-t-il, cette cérémonie organisée à Oulampane dans le cadre de ce projet de sécurité alimentaire ; et qui est de faire face, selon lui, aux besoins de chaque être humain, de manger tous les jours et de bien manger. « Ce projet durable consiste à garantir l’alimentation aujourd’hui et demain et ce, à travers la production d’espèces de cycle court, moutons, volaille, etc. et qui permettent non seulement d’avoir des revenus mais également une alimentation quotidienne » martèle Alberto Virella Gomes. Le diplomate espagnol pour qui cela nécessite en outre des infrastructures telles que des poulaillers, des bergeries remises à des bénéficiaires dans le cadre de ce projet-test qui a démarré dit-il dans le Fogny et que la coopération espagnole compte matérialiser également dans toute la Casamance naturelle pour toucher dit-il 1000 bénéficiaires les plus vulnérables dont 40% de femmes. Quant à Mme le ministre de l’Elevage et des productions animales elle est d’avis que cette initiative est une forme de protection sociale basée sur la mise à disposition des infrastructures d’élevage et d’un capital productif qui contribuera au renforcement de la résilience des populations cibles et accompagnera plus tard les zones couvertes vers l’émergence. Et les nombreuses réalisations faites en si peu de temps en sont, dit-elle, une preuve suffisante. Et le ministre de l’élevage de citer, entre autres, la construction de 80 bergeries, de 60 poulaillers équipés, la formation de 140 bénéficiaires sur les bonnes pratiques d’élevage, la fourniture de 80 géniteurs ovins et 160 brebis la fourniture de coqs et de poules, la fourniture d’aliments bétails et également d’aliments volaille, la fourniture de 50 000 doses de vaccin contre les petits ruminants, etc. Aminata Mbengue Ndiaye a enfin invité les bénéficiaires à respecter scrupuleusement le contrat signé avec le ministère de l’élevage et de respecter le contrat moral vis-à-vis du partenaire, de leurs élus et des populations des différentes communes bénéficiaires qui attendent les retombées de ce projet.

Auteur: Tapha I. BADJI
Date de publication: 2018-06-25 23:51:31
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