Guinée-Bissau/Dialogue National sur l’assistance des vicitmes de mines et des personnes en situation d’handicap : Acteurs, organismes internationaux et autorités politiques coalisent pour « Ne laisser personne à côté »

Scoopsdeziguinchor.com : Bissau la capitale Bissau-guinéenne a été le cadre les 25, 26 et 27  janvier derniers le cadre d’un Séminaire international axé sur le Dialogue national des parties prenantes sur l’assistance aux victimes et le handicap en Guinée-Bissau : « Ne laisser personne de côté ». Une rencontre rehaussée par la présence des autorités bissau-guinéennes, d’acteurs, de partenaires et d’organismes internationaux qui s’activent dans la problématique mines. Tout un beau monde qui, pendant trois jours, a eu droit à une série de communications et un paquet d’activités dont le but est d’imprégner les participants sur les contours de la problématique mines et sur la question de l’assistance des victimes de mines et des personnes en situation d’handicap en Guinée-Bissau

La Guinée-Bissau ! Un pays qui a enregistré plus de 1500 victimes causées par des munitions explosives dont le dernier incident est survenu le 28 janvier 2021, lorsque six garçons ont été blessés et deux autres tués à Buruntuma, dans la région de Gabu. Et d’après l’Institut national d’études et de recherches (INEP) ce sont 13 590 personnes handicapées (0,94% de la population) qui sont enregistrées en 2009 dont 53,9% étaient des hommes et 46,1% des femmes. Et aujourd’hui malgré les informations disponibles, on estime que la prévalence de l’invalidité et le nombre de victimes causées par des munitions explosives en Guinée-Bissau sont beaucoup plus élevés. Normal donc que la Guinée-Bissau ait en 2012 signé la Convention d’interdiction des mines (Convention d’Ottawa) qui l’oblige, en vertu de l’article 5, à déminer et à détruire toutes les mines antipersonnel sur son territoire. Malheureusement, près d’une décennie plus tard et à la suite  de plusieurs accidents, la Guinée-Bissau a rapporté la découverte de zones minées jusque-là inconnues ; poussant ainsi le pays, conformément au protocole de la Convention, a demandé du temps pour évaluer plus la situation et élaborer un plan pour le défrichement de ces zones minées. Un délai circonscrit au 31 décembre 2022 temps nécessaire accordé à la Guinée-Bissau pour achever la mise en œuvre de l’article 5.        

Soutenir la mise en œuvre de la Stratégie nationale quinquennale pour l’inclusion des personnes handicapées (ENPICD) en renforçant une approche multisectorielle et un cadre pour mobiliser des ressources, y compris pour la fourniture de services de réhabilitation durables ; et sensibiliser de plus en plus sur  l’ENPICD et inclure les engagements de  la Guinée-Bissau en matière d’assistance aux victimes ! C’est le sens de la rencontre internationale axée sur le Dialogue national des parties prenantes sur l’assistance aux victimes de mines et les droits des personnes handicapées organisée du 25 au 27 janvier 2022 en Guinée-Bissau. Maria Santa Da Silva Gomes Représentante du Centre national de lutte antimines (CAAMI), basé au Ministère de la défense revient ici sur le sens et la justification de leur démarche et sur les objectifs de ce séminaire.

En raison de la contamination de la mine récemment découverte et de la nécessité de respecter ses engagements continus en matière d’aide aux victimes, la Guinée-Bissau compte ainsi redynamiser ses efforts de lutte antimines. Et la mise en œuvre, la coordination et la gestion des activités de lutte antimines, y compris celles liées à l’application de la Convention sur l’interdiction des mines en Guinée-Bissau, relèvent du Centre national de lutte antimines (CAAMI).  Le CAAMI qui s’est adressé secrétariat de la Convention d’interdiction des mines pour soutenir les efforts de la Guinée-Bissau visant à accroître sa visibilité et le soutien à ses activités, à planifier la mobilisation des ressources et à renforcer les synergies entre les efforts menés dans le cadre de  l’interdiction des mines. C’est tout le sens de cette rencontre internationale sur le Dialogue national des parties prenantes sur l’assistance aux victimes et les droits des personnes handicapées en Guinée-Bissau  organisé pendant trois jours à Bissau. Juan Carlos Ruan est le Directeur de l’Unité d’Appui à la mise en œuvre de la Convention d’Ottawa !

A l’heure actuelle, la disponibilité de services tels que l’éducation inclusive, l’inclusion sociale et économique et les soins de santé est rare dans ce pays où la qualité et l’étendue de ces services font  défaut. C’est fort de tels manquements qu’en 2018 le gouvernement de Guinée-Bissau, à travers le Ministère de la Femme, de la Famille et de la Cohésion Sociale, en  coordination  avec la Fédération des Associations pour la Défense et la Promotion des Droits des Personnes Handicapées de Guinée-Bissau (FADPD-GB)  ont préparé une Stratégie nationale quinquennale pour l’inclusion des personnes handicapées (ENPICD). La Guinée-Bissau n’ayant pas encore promulgué de législation sur les droits des personnes handicapées, l’ENPICD, premier plan national que la Guinée-Bissau a préparé conformément à ses obligations en matière de Convention relative aux Droits des Personnes Handicapées (CDPH) mais non encore approuvée par le gouvernement, est pour l’heure développée comme une stratégie inclusive couvrant tous les types de handicaps. C’est pourquoi tout comme Juan Carlos Ruan, Jared Bloch, directeur des campagnes et des communications, ICBL a mis l’accent sur l’amélioration et l’intégration des engagements en matière d’assistance dans les politiques et programmes nationaux plus larges, y compris les droits des personnes handicapées et les cadres de développement ; mais également sur la transparence accrue du Dialogue, sous la forme de la présentation d’un rapport sur  l’état et les défis auxquels sont confrontés les survivants des mines, et d’autres obligations en suspens au titre de la Convention sur l’interdiction des mines antipersonnel. Jared Bloch !

En attendant en Guinée-Bissau, la réadaptation physique, y compris la  fourniture et la réparation de prothèses, d’orthèses, d’appareils de mobilité, de physiothérapie etc. est aujourd’hui assurée par le Centre de Réadaptation Physique (PRC) de Bissau qui fonctionne sous la responsabilité du ministère de la Santé publique (MOPH)et qui était soutenu jusqu’au mois de  décembre 2021 par le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) dont la mission est terminée en Guinée-Bissau. Innocence Lucas Preira est le technicien dudit centre.

C’est dire que ce Centre visité dans le cadre de ce séminaire par les participants, pour davantage fournir les services nécessaires, a besoin de ressources nationales et internationales  accrues. Jao Kennedy est le Directeur du Centre de Réadaptation Physique de Guinée-Bissau !

Cette structure sanitaire fournit ainsi une gamme de services de réadaptation et d’autonomisation aux personnes handicapées, y compris les survivants des mines, qui viennent de différentes régions du pays, ainsi que de la Casamance, au Sénégal. Au terme de cette visite de terrain Juan Carlos Ruan qui a pu jauger le niveau d’opérationnalité du Centre  a à son tour livré ses impressions face à la presse.

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