Ziguinchor/Atelier de formation sur les MGF : Mettre fin aux MGF par des approches innovantes

Scoopsdeziguinchor.com : Mettre fin aux Mutilations génitales Féminines (MGF) est une question de droits, une question de santé et de sécurité, une question d’égalité et d’éducation voire une  question de dignité. Un programme qui est également au cœur du travail et des stratégies de la Plateforme des Femmes pour la Paix en Casamance (PFPC). La structure dirigée par Ndeye Marie Thiam qui, en partenariat avec l’UNFPA, entend mener une sensibilisation accrue auprès des communautés pour accélérer les efforts dans l’élimination des mutilations génitales féminines (MGF). C’est tout le sens de la tenue d’un atelier de deux jours organisé à Ziguinchor et axé sur le Projet : « Eliminer les violences basées sur le genre/Mutilations génitales féminines par des approches innovantes en Casamance au Sénégal »

C’est en 1999 que le Sénégal a promulgué une loi qui incrimine et punit la pratique des MGF ; et ce, à travers l’article 299 bis introduit (en janvier 1999) dans le code pénal de 1965 et qui définit les Mutilations Génitales féminines (MGF) comme une atteinte à l’organe génital de la femme par « ablation totale ou partielle d’un ou plusieurs de ses éléments, par infibulation, par insensibilisation ou partout autre moyen ». Cet article qui érige également en infraction pénale le fait d’aider ou d’encourager les MGF prévoit une peine allant de six mois à cinq ans en cas de perpétration ou de tentative de perpétration des MGF. Pour le législateur sénégalais, il  s’agit à travers cette mesure de mettre fin aux MGF ; une pratique pouvant entrainer de graves complications pour la santé et avec risques immédiats comprenant une hémorragie, un choc, une infection, une rétention d’urine et une douleur intense. C’est donc conscientes des effets néfastes des MGF que la PFPC en partenariat avec l’UNFPA a initié du 14 au 15 septembre 2023 à la Salle UDAFC de Tilène un atelier de formation qui a regroupé des exciseuses converties et des femmes leaders victimes d’excision sur la formulation et la mise en œuvre d’activités génératrices de revenus. Mme Mahawa Doumbouya représentante de la présidente de la PFPC décline ici les contours de cette rencontre.

LA PFPC dont la démarche vise à élargir la compréhension des effets néfastes des MGF. Il s’agit en outre, avec la tenue de cet atelier, d’aider les participantes, et au-delà les communautés, à identifier et à traiter les normes sociales et les facteurs structurels qui contribuent à la persistance de cette pratique. Toute chose bien intégrée par Mouskéba Sané, une exciseuse originaire du Fogny.

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