Scoopsdeziguinchor.com : Le Coordonnateur du Forum Civil Birahim Seck a plaidé le 12 septembre dernier à Bignona pour l’abrogation de la loi d’amnistie et la mise en place d’une structure qui permet de gérer l’ensemble des victimes des violences politiques
« Il y a aujourd’hui un besoin à l’unanimité pour que la loi d’amnistie soit abrogée » a indiqué Birahim Seck.
Le coordonnateur du Forum Civil s’exprimait dans le cadre d’un atelier de restitution du rapport de l’activité d’échanges sur la lutte contre l’impunité lors des violences politiques au Sénégal de 2021 à 2024. Une rencontre initiée par le Forum Civil en partenariats avec Open Society Foundations.
« C’est l’occasion de remercier l’ensemble des participants en l’occurrence le maire le maire de Bignona qui a été une victime des violences politiques également les jeunes participants qui sont des victimes réelles des violences politiques des évènements de 2021 à 2024 » souligne Birahim Seck.
C’est la raison pour laquelle Birahim Seck dit se présenter comme le porte-étendard de ces victimes de violences politiques par rapport aux recommandations issues de leurs travaux.
L’autre aspect qui constitue une de leurs revendications a trait, selon Birahim Seck, à la mise en place d’une structure qui permet de gérer, soutient-il, l’ensemble des victimes des violences politiques mais qui permet de faire également, note-t-il, le recensement exhaustif de l’ensemble des victimes de 2021 à 2024.
« Du fait de la peur certaines victimes n’osent pas se présenter devant les entités des structures chargées de faire la collecte de données » estime-t-il.
Toujours pour le Coordonnateur du Forum Civil, il faut qu’il y ait une justice.
« Autrement dit il est bien de pardonner, d’oublier ; mais le pardon doit s’appuyer sur la justice » martèle-t-il.
Et Birahim Seck d’ajouter : « Quand on dit qu’il y a un besoin de justice, c’est qu’il y a nécessité d’avoir une enquête impartiale, autonome et indépendante pour situer les responsabilités des différentes tortures qu’on nous a signalées, des meurtres commis au niveau de Bignona et d’autres formes de violence subies par les populations à Bignona mais également au niveau d’autres localités du Sénégal ».
C’est dire pour le forum Civil qu’il y a également un besoin urgent qui a trait aux victimes. Des victimes qui ont besoin, à l’en croire, d’un suivi psychiatrique réelle.
« Donc le suivi de ces dernières ne peut pas attendre » assène-t-il. .
« Voilà différentes recommandations qui ont été formulées par les différents participants ; et on a voulu juste être leur porte-voix afin que les autorités puissent prendre les mesures idoines le plus rapidement possible » a indiqué le coordonateur du Forum Civil.
Sur le choix de Bignona pour abriter cette rencontre, Birahim Seck justifie d’abord cette option par la forte présence, une dizaine, des jeunes de Bignona lors de l’atelier de Saly avec des participants qui venus de partout au Sénégal.
« Et l’autre raison c’est que les participants de Bignona ont manifesté leur volonté de recueillir le premier atelier de restitution des recommandations issues de l’atelier de Saly, l’atelier d’échanges sur les violations politiques au Sénégal » ajoute-t-il.
Et la dernière s’explique, dit-il, par l’ouverture du maire de Bignona qui a été également une victime, souligne-t-il, des évènements politiques.