Bignona/Forum Dialankine-Consolider la paix et promouvoir le Développement dans le Fogny

Le retour définitif des populations au bercail après plusieurs années d’exil est devenu une réalité dans le nord Sindian. Une dynamique manifeste à travers un panel sur la Paix et le Développement organisé le 10 octobre dernier à Dialankine et qui a mobilisé l’association des villages du Dioub d’Oussouforale composée de 18 villages de l’arrondissement de Sindian ; une contrée où les communautés vivent aujourd’hui en parfaite harmonie avec en bandoulière la paix, la stabilité et la cohésion sociale, gages de développement.

Il s’est agi d’une rencontre culturelle de partage et de sensibilisation sur la Paix et le développement organisée pendant trois jours à Dialankine. Une grande mobilisation citoyenne rendue possible grâce à une vaste opération de sensibilisation et de plaidoyer menée au préalable par le Projet Alwili II porté par le Catholic Relief Service (CRS) en collaboration avec Caritas et la Plateforme des Femmes pour la Paix en Casamance (PFPC) à travers 18 villages du Fogny. Une mobilisation à forts relents culturels et qui a permis aux panélistes de joindre l’utile à l’agréable !

Bouyéme, leufeu, Boulayotte, Ougonor, Kareunoye, Bassene mandouar, Kantimba, Tampinda, Mambigné kantapor, Mararan…Des villages de l’Association du Dioub d’Oussouforale qui ont, entre autres, beaucoup souffert des problèmes liés au conflit en Casamance qui a négativement impacté les besoins nécessaires de subsistance des populations locales. Et aujourd’hui pour ces dernières, il s’agit surtout de consolider et de pérenniser la paix entre les villages du Dioub Oussouforale et promouvoir, du coup, le développement au niveau du Fogny. Et cet engagement, cette volonté de vie commune a pris les 9, 10 et 11 octobre derniers les contours d’une vaste mobilisation citoyenne. Un engagement citoyen dont la démarche et les objectifs sont déclinés ici par le président de la jeunesse de l’Association du Dioub d’Oussoforale. Ansoumana Diémé qui a en outre listé, face à la presse, une palette de contraintes multiformes qui minent le développement de leur contrée. Non sans manquer d’inviter tout le monde à une réflexion plus globale du développement par le renforcement de la dynamique de cohésion sociale dans la Zone. 

Responsable des femmes de l’Association du Dioub Oussoforale, Faye Diédhiou a magnifié d’abord l’organisation de ce panel. Et portant la voix des siennes, Faye Diédhiou a ensuite beaucoup insisté sur les dures conditions d’existence de la gent féminine. Ces femmes du Fogny qui n’ont, selon elle, aucune activité génératrices de revenus et qui sont les premières victimes de cette multitude d’enclavement.

Autant dire que ces populations impactées par plusieurs décennies de conflit armé ont toutefois bénéficié d’accompagnement ; et ce depuis 2013, grâce d’abord au projet SCOPE, puis Alwili I et aujourd’hui le projet Alwili II démarré en octobre 2019 et qui va prendre fin en septembre 2022. Ce projet Usaid/Alwili II lancé à Nyassia vise à la jouissance d’un plus grand bien-être et d’une paix durable au profit des communautés bénéficiaires telles celles du Fogny. Et aussi dans le cadre du renforcement de la cohésion sociale, ce projet a ainsi apporté des solutions  notamment au niveau des 18 villages du Dioub d’Oussouforale où il promeut la paix et la stabilité sociale. Une démarche à l’actif du Catholic Relief Service (CRS) et ses partenaires financés par l’USAID et qui s’activent pour permettre à ces communautés, longtemps en proie au conflit armé, de résoudre leurs différends, de favoriser l’engagement communautaire, de mettre en œuvre des activités génératrices de revenus et de renforcer la cohésion sociale. Louis Michel Atendeng Badji est le chargé du Projet Alwili II au CRS.

Ainsi grâce à l’investissement du CRS et de ses partenaires, c’est un pas supplémentaire pour une paix définitive en Casamance qui a été réalisé dans le Fogny au profit des villages du Dioub Oussouforale. Un pas manifeste à travers ce panel sur la Paix et le Développement animé par le journaliste Amady Khalil Diémé directeur de la Radio Génération FM à Ziguinchor. M. Diémé qui revient ici sur les grands axes de sa communication ainsi que sur ses recommandations et les esquisses de solutions qu’il a eu à décliner lors de cette rencontre pour booster l’émergence du Fogny.

Auteur: Tapha I. BADJI
Date de publication: 2020-10-23 15:28:05
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