Son entrée dans le nouvel attelage gouvernemental était très attendue par ses partisans. Mais Abdoulaye Baldé ne fera pas partie de ce gouvernement d’ouverture. A Ziguinchor, certains Centristes ont même voulu revoir cette alliance avec le Président. Attendu d’ailleurs sur ce sujet lors de l’Assemblée générale de remobilisation de la section communale de son parti qu’il a convoquée le week-end dernier au Centre culturel régional, le leader de l’Ucs s’est voulu d’emblée formel : «Ceux qui pensent que c’est parce que je ne suis pas dans ce nouveau gouvernement que je dois remettre en cause mon compagnonnage avec le Président Macky Sall se trompent. Je l’ai rencontré il y a quelques jours et nous avons longuement discuté. Sachez que j’ai sa pleine confiance !» Le maire de Ziguinchor d’ajouter : «Nous sommes ensemble et je ne regrette pas de l’avoir accompagné. Si c’était à refaire, je l’aurais refait. Et cela, je l’ai fait pour l’intérêt de notre région, du Sénégal et non pour des postes ministériels.» Abdoulaye Baldé a indiqué à ses militants qu’avant de regagner la majorité présidentielle, l’Ucs était «le seul parti de l’opposition qui siégeait au Haut conseil des collectivités territoriales (Hcct) et qui avait gagné plusieurs collectivités territoriales», mais aussi «présent au niveau de la diaspora, dans les 45 départements du Sénégal où il compte plus de 2 000 conseillers».
Le leader de l’Ucs tente de rassurer ses militants. «Nous sommes un parti discipliné, mais pas un parti passif. C’est pourquoi nous voulons dans ce compagnonnage que les sommités du parti, nos cadres soient pris en compte dans les sphères étatiques. Je pense que j’ai été entendu. Donc, ayez confiance en nous, car tout ira mieux s’il plaît au Bon Dieu», lance-t-il à l’endroit de ses partisans. Abdoulaye Baldé leur a promis un paquet de projets qui sera mis en branle dans la ville et de la région de Ziguinchor avec l’accompagnement du Président Macky Sall. Il a par ailleurs salué la «vision» du chef de l’Etat d’élargir, selon lui, la famille de la majorité présidentielle en faisant venir «son grand frère Idrissa Seck» et d’autres ténors de l’opposition. «D’autres et d’autres vont encore venir pour agrandir cette majorité présidentielle afin que nous puissions avoir un bloc qui conduira le Sénégal dans les 15 et 20 ans à venir», a-t-il dit.