C’est parce que l’eau c’est la vie que cette problématique de l’eau figure au cœur des Objectifs de Développement Durable (ODD) adoptés par les Nations Unies. Du coup, garantir l’accès de tous à l’eau et à l’assainissement et assurer une gestion durable des ressources en eau d’ici 2030 constituent plus que jamais un enjeu majeur qui interpelle tous les États du monde. Un enjeu majeur qui doit également se traduire en actions concrètes pour soulager une bonne frange des populations qui peinent encore à accéder à l’eau potable. C’est le cas depuis belle lurette au niveau de la basse-Casamance où les populations des îles ont encore des difficultés à accéder aux eaux douces. « Nous avons souffert et tant souffert pour avoir vécu avec une eau saumâtre faute d’accès à l’eau potable dans nos îles ; Et pour trouver de l’eau potable dans certains îles il faut faire une quinzaine de km voire plus pour rallier Elinkine ou Katakalousse au niveau de la terre ferme et acheter ce denrée rare » confie rare l’eau » Alioune Sarr le natif des îles Carabane.
Un cri de cœur partagé par l’ensemble des populations des îles de la Basse-Casamance ; et une problématique qui a trouvé un début de solution à travers le Projet d’alimentation en eau potable des îles de la Basse-Casamance d’un coût de 5 milliards 250 millions FCFA financé par la Banque Arabe pour le Développement Économique en Afrique (BADEA) à hauteur de 4 milliards CFA et l’Etat du Sénégal pour 750 millions FCFA. Un projet qui polarise sept (07) communes de la Basse-Casamance et qui en termes de localités, touche 43 villages pour une population ciblé de 35 000 âmes. C’est donc un programme à plusieurs pôles dont celui de la commune de Diembereng qui polarise sept (07) îles de la basse-Casamance. Et à Diembereng où les travaux avancent à grand pas, c’est une enveloppe de 407 millions FCFA qui a été dégagée pour la réalisation deux forages sont déjà exécutés et d’un Château d’Eau au niveau du village éponyme. Et ce, dans le cadre d’un système de transfert d’eau à l’image du Lac de Guiers implanté à plusieurs Km de Dakar et qui alimente la capitale sénégalaise. « Diembereng abrite après Kafountine le 2ème système le plus compliqué du programme ; et ce en termes de traversée de bolongs, de kilomètres de réseau, etc.» explique Justin Sadio le Coordonateur du Programme d’Alimentation en Eau Potable des iles de la Basse-Casamance. Une mission de supervision des travaux déroulée chaque deux mois par la coordination du programme en collaboration avec tous l’ensemble des acteurs et parties prenantes du programme a permis ce mercredi de constater l’état d’avancement des travaux, au niveau les deux forages totalement exécutés et du Château d’eau qui jouxte la mairie de Diembereng et exécuté à 35%, à en croire les techniciens du projet. Et pour qui, ce projet « un ménage, un point d’eau» de 18 mois, démarré en mai 2020 et réceptionné en novembre 2021 va concerner 2974 ménages et réaliser 175 bornes fontaines notamment au niveau des écoles, des foyers de jeunes, des campements villageois, quai de pêche, etc. « Nous ne pouvons que remercier le président de la république car c’est une doléance qui remonte depuis la nuit des temps qui est entrain d’être satisfaite. Et nous avons enfin espoir ; car des études ont été faites dans nos îles, nous avons vu des techniciens passés à tour de rôles, aujourd’hui nous vu deux forages déjà exécutés et un château d’eau en cours de réalisation ; nous devons y croire» s’est réjoui Alioune Sarr le porte parole des insulaires.
Même son de cloche chez l’édile de Diembereng qui a d’abord remercié le Tout-puissant de leur avoir fait don de ce projet aussi viable pour des populations qui ont depuis des siècles traversé des difficultés relativement à la question de l’approvisionnement en eau potable. « Même le colon qui avait initié ce projet a échoué; idem pour les trois autres présidents de la république qui se sont succédés. Et aujourd’hui c’est grâce au président Macky Sall que ce projet a été réalisé » souligne Tombon Guèye qui adressé au passage un satisfecit au ministère de l’hydraulique et l’Office des Forages Ruraux (OFOR).
Diembereng, une commune en phase avec les objectifs de l’ODD 6 dans un an
Pour l’édile de Diembereng pour qui ce projet vient répondre à une longue et historique sollicitation des populations de la Basse-Casamance ; des sénégalais à part à entière et qui malheureusement peinaient, dit-il, à s’alimenter en eau potable. Et c’est tout à fait heureux que la commune de Diembereng puisse être aujourd’hui, poursuit-il, au rang de celles là qui vont remplir dans les meilleurs délais l’ODD 6 qui cherche qu’à l’horizon 2030 la question de l’eau et de l’assainissement soit véritablement résolue. Une question qui est entrain d’être réglée, martèle-t-il, avant l’échéance au niveau de la commune de Diembereng. « Et si l’on prend le cas de la Casamance naturelle Diembereng sera à la tête du peloton lorsqu’il ajustement de comptabiliser les communes qui réuniront ces constitutionnalités là d’ici 2022 avec la réception au mois de novembre 2021 de ce projet là » note Tombon Guèye. Pour qui il était tout à fait important qu’en tant que premier magistrat d’initier cette rencontre et permettre aux responsables de communier avec les populations bénéficiaires sur le projet, ses dimensions afin d’avoir une même compréhension de la question. «Cela va permettre aux insulaires de participer et de l’approprier ; de le sécuriser également et de le rendre durable. Toute chose qui passe par le secret de la participation citoyenne ». Dixit Tombon Guèye !