Scoopsdeziguinchor.com : La réaction du coordonnateur du CLPA de Thiobon par rapport à la sortie du Collectif des pêcheurs de Diouloulou qui accuse sa structure de compromettre la bonne marche de leurs activités n’a pas tardé. Pour Idrissa Diédhiou joint par scoopsdeziguinchor, « quiconque viole les règles établies par leur convention collective sera sanctionnée »
« Ce que nous déplorons et que nous ne saurons accepter les méthodes et pratiques de pêche qui pillent les ressources halieutiques et qui font fi des règles établies par le CLPA pour la préservation de ces ressources » a laissé entendre Idrissa Diedhiou le Coordonnateur du CLPA de Thiobon.
Une structure communautaire qui polarise 9 villages et qui est régie par un règlement intérieur qui engage, selon lui, tous ses membres.
Ainsi pour le coordonnateur du CLPA de Thiobon, le maillage des filets est interdit dans le cadre de la pêche artisanale ; notamment les mailles 50 et 32.
« Si on t’interpelle avec cette maille on t’arrête » prévient-il
Car « ces mailles tout les comme dits «ramassages» sont interdites par le code de la pêche ainsi que par notre convention collective » souligne-t-il.
Idrissa Diedhiou pour qui, seules les mailles 80 sont autorisées dans le bolong.
« Et si on ne prend pas les mesures idoines au niveau du bolong, ce sera la mort de la pêche artisanale dans le département de Bignona car c’est le seul bolong qui reste » prévient-il à nouveau.
Suffisant pour le Coordonnateur du CLPA de Thiobon de tirer à boulets sur les pêcheurs qui font la pêche dite « ramassages » où le filet est arrimé de bas en haut ; et ce, poursuit-il, dans les zones où vivent les poissons qui ne sont pas encore en maturité.
« Après leur passage il y aucune trace de Poissons dans ce secteur » argue-t-il.
Toute chose qui justifie selon lui l’interdiction de la pêche dite « ramassages » et celle dite « harmonisée ».
« Nous nous avons nos règlements que les autres sont tenus de respecter ; ce qui est valable au CLPA de Diouloulou ne saurait être valable chez nous » soutient-il.
Et tout pêcheur qui doit opérer dans le bolong doit se conformer, martèle-t-il, aux réalités du CLPA de Thiobon voire au code de la pêche.
« Nous sommes intransigeants par rapport à ces violations du code la pêche » assène-t-il.
Avant d’ajouter : « Ceux qui ont leurs matériels réquisitionnés ont tout simplement violé les règles établies par notre convention collective ».
Idrissa Diedhiou qui est d’avis que le bolong n’appartient pas au CLPA de Thiobon mais que plutôt un bien commun a tous les Sénégalais.
« Seulement notre devoir est de le protéger, de préserver ses ressources pour notre survie et celle des générations futures » s’empresse-t-il d’ajouter.
Le coordonnateur du CLPA qui dit prendre à chaque fois sur lui la responsabilité d’aller en mer pour sensibiliser les pêcheurs sur les règles en vigueur au niveau du bolong.
« Et quand on tourne le dos les mauvaises pratiques sont mises en branle par ces derniers » se désole-t-il.
Idrissa Diedhiou de plaider pour une harmonisation des actions entre les CLPA de Thiobon, Diouloulou et de Niamone dans le cadre de la surveillance et de la préservation des ressources.
« Car si ce que Thiobon refuse est accepté à Diouloulou ou à Niomoune cela va poser problème » déclare-t-il.
« Et si on parvient a s’organiser au niveau de nos trois CLPA pendant un an personne n’ira s’aventurer à aller pêcher dans l’océan car on aura les ressources nécessaires et en quantité suffisante au niveau du bolong » rassure Idrissa Diedhiou.
Ce dernier qui dit avoir capitalisé plus de 19 ans de carrière dans la pêche artisanale dont 17 ans en Guinée Bissau en tant que capitaine de pirogue.