Ziguinchor/Cérémonie Dédicace : « CANA’A », un hymne à l’amour qui proclame la victoire de la femme sur l’homme

Scoopsdeziguinchor.com : L’éducation était en fête ce samedi 16 janvier 2021 à l’occasion de la Cérémonie de présentation et de dédicace du Roman intitulé CANA’A de Mme Ba Brigitte Gnamy, Femme de Lettres et proviseure au Lycée Plan Jaxaay à Dakar. Une rencontre à forts relents éducatif et culturel et qui vise la promotion de ce roman ; un ouvrage que l’auteure assimile à un hymne à l’amour et qui traite également des thèmes d’éducation, de culture, de mariage et gt plusieurs autres questions qui ont trait à la vie sociale.

Cette cérémonie à l’actif du comité d’organisation dirigé par Mme Yacine Fall était parrainée par le 1er adjoint au maire de Ziguinchor, président du Casa-sports et inspecteur d’académie adjoint Seydou Sané. Une rencontre rehaussée en outre par la présence du Pr Nouha Cissé coordonnateur de cet événement et de plusieurs sommités  de la communauté culturelle et éducative. Il s’est agi pour tout ce beau monde réuni dans un Hôtel de la place de rendre d’abord un vibrant hommage à la femme de Lettres Mme Ba Brigitte Gnamy auteure du Roman CANA’A. Ce professeur de philosophie qui, au sortir de l’Ecole Normale, a eu en 1996 comme premier poste le Lycée Djignabo de Ziguinchor ; établissement scolaire où elle a passé six bonnes années de sa riche carrière d’enseignante. D’ailleurs sur son amour pour les Lettres, la romancière s’explique : « Nous avons été éduqué dans un milieu assez culturel avec des parents à cheval sur l’éducation de leurs enfants et avec la lecture au cœur de cette éducation. Ainsi j’ai été très tôt initié à la lecture et j’ai eu l’amour des lettres très très jeune ». Toute chose qui l’a guidée à cette carrière qu’elle a embrassé (femme de lettres et professeur de philosophie) et dont la résultante constitue aujourd’hui CANA’A, le condensé de tout son parcours. « Et nous tous ici présent c’est l’éducation qui nous a façonné » souligne Mme Ba Brigitte Gnamy. Et disséquant sur les contours de son ouvrage, l’auteure estime que  CANA’A est une proclamation de l’amour, un hymne à l’amour. « L’amour est à la base de tout dans la vie ; le fondement de CANA’A c’est l‘amour, CANA’A est un roman né par amour. Tout ce que l’Homme vit à travers le monde se trouve dans l’œuvre  » a-telle d’ailleurs soutenu lors de cette cérémonie de présentation de l’ouvrage. Et avec CANA’A, Mme Ba Brigitte Gnamy est d’avis, que c’est notre histoire que nous retrouverons par ci et par là, des histoires vécues dans nos familles et à travers le monde. Ce qui, selon la romancière, constitue un  plus dans l’éducation de nos enfants.

Parrain de cet événement de haute portée pédagogique et éducative, l’inspecteur d’académie adjoint Seydou Sané, qui se dit honoré par ce choix du comité d’organisation, estime quant à lui que ce Roman proclame la victoire de la femme sur l’homme ; avec, selon lui, Marie (sœur de CANA’A) qui incarne cette nouvelle pédagogie alors que CANA’A lui est embué dans une pédagogie directive, dépassée, celle, dit-il, de Jules ferry. « CANA’A se baptise lui-même fils du passé ; il symbolise les us et coutumes, nie la promotion féminine, etc. ; alors que Marie incarne la poussée de la femme nouvelle et émancipée » argue Seydou Sané. Le président du Casa-sports pour qui CANA’A est une œuvre d’art. « Et toute œuvre d’art remplit des connaissances » dit-il. Analysant ce roman sur le plan pédagogique, Seydou Sané est d’avis que tout enseignant se retrouve dans tout ce qui a été dit dans ce roman. « Un livre de chevet qui permet de comprendre l’attitude des élèves, des enseignants mais aussi les relations à établir dans un système éducatif moderne, d’enseignement apprentissage qui renvoie à une éducation fixée et orientée sur les compétences à acquérir » argue-t-il. C’est dire que ce livre à la fois littéraire philosophique et pédagogique doit, selon l’adjoint au maire de Ziguinchor, être un livre de chevet qui permet à tout un chacun de comprendre que le système d’enseignement évolue. Poursuivant son analyse face à la presse, Seydou Sané estime en outre que ce livre fait aussi l’apologie du modernisme sur le traditionalisme ; l’apologie de la femme sur l’homme. Car tout ce qui a trait à la femme à été une réussite et tout ce qui touche à l’homme, dit-il, a été un échec. « Deux enfants, Marie et Canna, nés dans la même famille, ont eu la même éducation et qui n’ont pas eu, au finish, les mêmes réussites scolaires et dans la vie sociale. C’est un livre qui renferme beaucoup d’cléments beaucoup d’informations à même d’aider les enseignants dans le cadre de leur mission. C’est un livre qui révolutionne le système, l’éducation ». Dixit le parrain Seydou Sané ! Qui tout déplorant le désintérêt notoire des jeunes pour la lecture plaide toutefois pour la mise en place de bibliothèques de proximité, la création un musée à Ziguinchor qui pourrait répondre aux attentes des uns et des autres et inciter le élèves à la lecture.

ENCADRE

« Et dans le roman, c’est Christian Severencohen et Ariane Sophie Cassen qui interagissent à Ziggiville, ville jumelle de Ziguinchor située partout dans le temps et dans l’histoire. Un couple de culture différente mais qui s’aime. C’est que CANA’A est un hymne à l’amour, l’amour le fondement de toute vie, la base de tous les succès, l’étendard de toutes les belles victoires. Ariane et Christian qui vont se marier et fonder une famille autour d’une valeur essentielle qu’ils ont en partage, l’éducation, la bonne éducation. Une famille avec six (06) bouts de bois de dieu qui avait tout pour être heureuse. Mais, comme tous les mais de la vie qui signifie que la perfection n’est pas de ce monde, c’est un sombre nuage qui va planer au-dessus de cette harmonie familiale. Un nuage qui a un nom et un visage : CANA’A. CANA’A pourtant le fils ainé avec tous les espoirs que cela suscite ; CANA’A qui refuse de mener le projet de vie et d’amour conçu par ses parents ; qui refuse de rentrée dans la destinée, sa destinée. Celle toute faite par père et mère, un portrait taillé sur-mesure, le regard tourné vers demain. Sur ce, CANA’A qui n’aime pas la culture de son père devient atypique ; il n’aime pas l’éducation que ses parents leur donnent à la maison. CANA’A n’aime pas la vie scolaire, n’aime pas la vie sociale à Ziggiville. CANA’A n’aime pas ni le travail, ni les efforts ; préférant la vie au village en symbiose avec la nature, les ballades sur le fleuve ; espérant percer les mystères des profondeurs, celle des forêts, des racines et veut connaitre les ténèbres. Il est donc seul à la Villa Belle-Alliance, leur maison ; seul au Lycée Normal d’excellence ; seul à Ziggiville ; seul dans son monde. Un monde dépeuplé car il lui manque l’amour, l’amour (de Souyou) qu’il ne peut vivre à Ziggiville. Que faire ? Que devenir sans amour ? Ainsi CANA’A est miné ; il vit un drame jusqu’à ce que l’embarcation chavire l’engloutissant dans les eaux fluviales qui lui servent peut-être de tombeau, rien n’est plus sûr. Mais pour l’avenir et en perspectives n’oublions pas ces propos de Nietsze « ce n’est que là où il y a des tombeaux qu’il y a des résurrections » ! Mme Ba Brigitte Gnamy, femme de Lettres, auteure et proviseure au Lycée Plan Jaxaay !

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