Selon, le Major Dia qui a fait ses preuves du temps de l’exercice de son métier et même au-delà, « la journée des Forces Armées nous a fait comprendre que la politique de sécurité nationale rassemble les stratégies internes d’Etat afin d’établir ou de rétablir la paix et de la préserver dans son territoire, de garantir aux gouvernés les moyens de vivre, de travailler, d’investir et de faire des projets sereinement ». Monsieur Dia va plus loin que ça. Car dit-il « aujourd’hui, la sécurité et la défense ne peuvent plus être réservées ou laisser exclusivement au ministère de tutelle et aux Forces Armées. Elles concernent tous les Ministères, les Institutions et divers départements et organismes susceptibles d’apporter leur contribution positive. La sécurité et la défense sont des secteurs clés qui, aujourd’hui, dépassent les frontières militaires pour devenir des préoccupations publiques. Donc, de nouveaux acteurs de la défense et de la sécurité doivent naitre pour parer aux éventuelles formes de menaces et de violences dans le monde et dans les communautés ».
A en croire Monsieur Dia toujours, « pour qu’une politique de sécurité et de défense soit efficace et efficiente, un préalable important est nécessaire, notamment la démocratie, en général, la démocratisation du secteur de la sécurité, en particulier. Parce que l’ennemi d’une Nation ne vient plus nécessairement de l’extérieur. La stabilité peut aussi être ébranlée par des facteurs internes comme : l’injustice sociale, les phénomènes naturels, le manque de dialogue ».
Poursuivant, Alpha Dia dira que «la Sécurité et la Défense sont l’un des grands défis du 21ème siècle. Et dans une époque ou un monde en perpétuelle évolution, marquée par une recrudescence, des conflits ouverts et des malaises sociaux, les priorités doivent se tourner vers la protection des biens et des personnes, la sauvegarde et le rétablissement de la paix ».
S’agissant de la porosité de nos frontières, l’ancien Major de l’armée sénégalaise, admis à faire la retraite, pense que le nouveau contexte géopolitique régional fait que le sentiment de danger est côtoyé au quotidien. Et cela est aggravé par la libre circulation des armes légères, de notre parcours politique difficile. Et le Sénégal n’échappe pas à cette logique ». Pour preuve, il cite le conflit sénégalais basé en Casamance qui a remis sur le tapis, la nécessité de réfléchir sur le rôle des militaires, paramilitaires et des civils dans le domaine de la sécurité et de la défense au Sénégal.
D’ailleurs, pour bien appréhender cette question de la Sécurité et de la protection des frontières, Alpha Dia invite les dirigeants a discuté ouvertement sur de nouvelles politiques, tout en associant les parlementaires, les civils et les médias. Mais aussi, contrôler l’évolution et l’orientation des nouvelles technologies de l’information car les terroristes utilisent ces moyens de communication pour accomplir leurs forfaits.
Auteur: Sana SADIO
Date de publication: 2020-11-10 14:14:46
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