Les responsables de la mouvance présidentielle sont formels : « Ousmane Sonko est un opposant, un politique, un homme libre dans ce pays démocratique ; seulement le code, le langage démocratique incombe des limites et des bornes à ne franchir. Pour tout le reste chacun peut utiliser les arguments qu’il peut avoir sans pour autant mettre en péril la paix dans cette région et dans le pays ». Une position clairement affichée lors de leur rencontre organisé ce week-end au niveau du centre de réinsertion social de Bignona et présidée par le coordonnateur départemental de BBY Ablaye Badji. Le premier responsable des apéristes et de la mouvance présidentielle de Bignona qui a saisi l’opportunité de cette rencontre pour revenir, face à la presse, sur une tribune en guise de riposte à Ousmane Sonko publiée par les responsables politiques de la Casamance naturelle et qu’il dit avoir d’ailleurs l’honneur de piloter. Car étant d’avis que la question casamançaise était devenue trop sérieuse pour ceux qui avaient tout vécu et qui n’auraient pas souhaité quand même que par une imprudence on puisse, dit-il, se retrouver dans une situation du genre. Une manière pour lui de mette en garde Ousmane Sonko par rapport à ses propos ayant trait aux relations entre Macky sall et la Casamance. C’est pourquoi il était donc important, aux yeux du ministre conseiller à la présidence de la république, que « les casamançais sachent qu’il n y a pas qu’un cadre en Casamance, qu’ils sachent qu’il n y a pas un cadre conscient et responsable en Casamance, qu’ils sachent qu’il n y a pas un cadre qui a été utile ou qui est utile en Casamance ». Et de poursuivre que « cela est fondamental ; et que certaines questions ne doivent pas être agitées et qui pourraient embraser le pays. Ce n’est dans l’intérêt de personne ». D’ailleurs pour le patron des apéristes de Bignona, « qui ne frissonnerait pas si on lui déroulait le film des 20 dernières années en Casamance » ? S’est-il interrogé pour justifier à nouveau la pertinence de leur tribune intitulé « Sonko joue avec le feu ». Un document sérieux, argue-t-il, et qui est pour rappeler en outre aux casamançais qu’il n y a pas un seul cadre en Casamance qui s’appelle Ousmane Sonko ; et qu’il y a, selon eux, « une foultitude de cadres en Casamance qui ont été utiles et qui sont encore utiles à cette région et qui peuvent marcher la tête haute et parler à tout le monde de choses sérieuses, à savoir la paix et la stabilité du pays ». Dixit Ablaye Badji. Le responsable de BBY qui, abordant la question des prochaines batailles électorales au niveau local, est d’avis que la mouvance présidentielle est aujourd’hui assez revigorée pour la reconquête du département.
Auteur: Tapha I. BADJI
Date de publication: 2020-10-11 09:51:43
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