C’est d’ailleurs avec beaucoup de satisfaction que les guides touristiques de la région de Ziguinchor ont accueilli la célébration de cette journée qui leur est dédiée. Pour Lamine Sané président régional de l’association des guides touristiques, cette date leur offre l’opportunité de s’exprimer et dire concrètement à l’opinion sur ce à quoi consiste le travail d’un guide touristique. « Le guide touristique est le cordon ombilical dans le secteur touristique et sa profession est avant tout un art et un savoir faire qui exige de celui qui l’exerce des qualités humaines, un niveau élevé de professionnalisme, une culture diversifiée mais également une connaissance approfondie » a indiqué M. Sané face à la presse. Le président régional des guides touristique qui est également d’avis que le guide doit être polyvalent et avoir une connaissance de l’histoire, de la géographie, des us et coutumes de son terroir, de la région où il exerce. « Sa mission est en outre de contribuer à la promotion du tourisme en faisant connaitre aux visiteurs les différentes potentialités civilisationnelles, culturelles et économiques de son pays » a-t-il soutenu. Lamine Sané pour qui leur travail sur le terrain consiste à faire bénéficier aux populations locales les retombées du tourisme. « Nous faisons découvrir aux touristes la Casamance des profondeurs pour qu’ils partagent le quotidien de ces populations villageoises ; beaucoup de localités ont bénéficié des retombées touristiques en termes d’infrastructures socioéconomiques de base et d’accompagnement dans des projets porteurs » s’est-il réjoui.
Le Guide touristique ! Une profession qui si elle s’exerce dans les règles de l’art peut nourrir son homme. Toute chose qui est encore loin d’être dans le cas dans ce contexte actuel où les guides rencontres d’énormes difficultés dans l’exercice de leur mission. « Si ceux engagés par les agences de voyage gagnent bien leur vie, par contre ceux qui exercent librement et qui ne sont ne pas engagés par les opérateurs et hôteliers parviennent difficilement à joindre les deux bouts ; c’est dire que seuls 10% des guides gagnent bien leur vie et le reste c’est loin d’être le cas » confesse Lamine Sané. Le président des guides de la région de plaider, du coup, pour que le dossier de la rémunération des guides touristiques soit mis sur la table dans un souci d’équité et de consensus. Ce d’autant plus que cette profession ne s’exerce pas, argue-t-il, de jour en jour voire pendant toute l’année. Et sur les autres difficultés auxquelles les guides de la région font face, M Sané a pointé du doigt leur non-insertion au niveau des agences de voyage, leur non-réinsertion dans les réceptifs hôteliers et les difficultés à exercer normalement leur profession du fait de la présence de guides amateurs plus connus sous le nom de « Kotéman » au sein de leur secteur d’activité. Occasion de plaider à nouveau pour l’assainissement de leur secteur d’activité ; et ce, avec la mise en place, espère-t-il, d’une police touristique.
Une plaidoirie que validel’inspectrice régionale du tourisme. Marie Louise Faye pour qui le nouveau code du tourisme en gestation va grandement contribuer à assainir ce secteur avec la dotation, entre autres, de la carte professionnelle aux ayant-droits dans le cadre de l’exercice de leur mission. Car pour Mme Faye, le guide est celui qui est en contact permanent avec le touriste et qui lui montre les beaux endroits et les potentialités culturelles touristiques des terroirs. « Il doit donc être bien formé et connaitre son milieu, sa région et d’être en mesure de répondre aux sollicitations des touristes ; car le touriste, avant de venir, a déjà une gamme d’informations sur sa destination, il incombe donc aux guides de lui confirmer une fois sur place ses informations et de le mettre à l’aise » soutient-elle.
Auteur: Tapha I. BADJI
Date de publication: 2020-02-21 21:09:32
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