Casamance/Lancement Projet ARC : Pour un Sénégal sans mines en 2026

Scoopsdeziguinchor.com : C’est en présence de la Cheffe de la délégation de l’UE, du directeur du programme d’HI en Afrique de l’Ouest que le gouverneur de la région de Ziguinchor a procédé en ce début de semaine au lancement, à Djibélor, commune de Niaguis, du Projet d’Action contre les Mines pour un retour sécurisé des populations en Casamance (ARC). Un projet qui met aujourd’hui sur orbite l’Etat du Sénégal Via le CNAMS par rapport à la dépollution de la Casamance et à l’atteinte de l’objectif d’un « Sénégal sans mines en 2026 »

Avec l’appui de ses partenaires comme l’UE, Humanité et inclusion (Hi) entre autres, le gouvernement espère un «Sénégal sans mines en 2026». C’est tout le sens de l’ambitieux  projet ARC lancé en grande pompe par les autorités en début de semaine à Djibélor, commune de Niaguis. Outre la cheffe de la délégation de l’UE Irène Mingasson, d’Emmanuel Sauvage directeur du programme d’HI en Afrique de l’Ouest et du gouverneur de la région de Ziguinchor Guedj Diouf et de ses chefs de services, cette cérémonie était rehaussée par la présence de l’édile de Niaguis et Secrétaire d’Etat chargée du Logement Victorine Ndeye, d’élus locaux, des représentants du CNAMS, des acteurs de l’action antimines, des partenaires du projet et des populations bénéficiaires, etc. C’est un évènement de haute portée sociale et humanitaire, qui marque le retour de la paix dans une zone sinistrée.

100  mille m2 d’espace à libérer dans 12 mois

Et pour Emmanuel Sauvage, l’innovation est au cœur de leurs réflexions avec les partenaires, mais aussi d’autres parties prenantes engagées pour explorer d’autres techniques, d’autres technologies et méthodes pour accélérer la remise à disposition des terres. En faisant, par exemple, un usage plus systématique d’enquêtes beaucoup moins lourdes et onéreuses par rapport au déminage et redoutables d’efficacité pour lever tout soupçon de contamination, car parfois un simple soupçon et non la présence avérée d’une mine peut, note-t-il, bloquer l’accès à des ressources. «Hi est engagé avec l’UE, à libérer 100 mille m2 pour les 12 prochains mois restants du projet ; et après une première exploration sur le terrain, nous sommes confiants pour atteindre au moins 200 mille m2 de terres libérées, en utilisant de manière efficace les coordonnées des différentes méthodes promues par les Nations unies et le Centre international de déminage humanitaire de Genève, référence mondiale en la matière», espère-t-il. Il invite l’Etat à renouveler ses efforts pour soutenir la mission du Cnams, pour un Sénégal sans mines en 2016.

Cheffe de la délégation de l’UE, Irène Mingasson explique l’importance de ce projet : «La recherche d’une paix durable en Casamance est un objectif qui est à portée de mains. Probablement aujourd’hui plus que jamais durant les 40 dernières années. Pour cela, tournons-nous vers la jeunesse pour concrétiser cette ambition ; car elle est la clé de voute de toutes nos réussites», soutient-elle. Pour concrétiser ce désir de paix durable, dit-elle, les hommes et femmes doivent pouvoir reprendre leurs occupations. «Retourner à leurs champs, rouvrir leurs commerces et que les enfants ne rencontrent plus aucun obstacle pour retourner sur les bancs de l’école, clame-t-elle. Mais, il faut également que les chemins, les champs et les abords de tous les villages de Casamance soient débarrassés des mines meurtrières qui ont été posées par les acteurs ce conflit. Et c’est le Cnams qui a la charge de ce mandat, soutenu en cela par le projet Arc qui nous réunit aujourd’hui.»

Pour le Gouverneur, Guedj Diouf, la mise en œuvre de cet important projet «permettra à terme, de mettre à la disposition des populations, des terres libérées de toute contamination explosive et propices au développement d’activités agricoles et pastorales».
Ce déminage vise à accompagner le retour dans leurs terroirs, des populations déplacées dans les régions de Sédhiou et Ziguinchor, après des années d’exil. De même il est attendu, selon le chef de l’exécutif régional, le renforcement de la liaison communautaire, le rétablissement de la cohésion sociale et une bonne compréhension des risques posés par les mines dans les zones concernées. Occasion pour le gouverneur de la région de  Ziguinchor de remercier HI pour cet ambitieux projet de déminage et d’accompagnement de retour dans leurs terroirs  des populations déplacées dans les régions de Sédhiou et de 2iguinchor, ainsi qu’à l’UE partenaire privilégié qui depuis plusieurs années accompagne l’Etat du Sénégal, dit-il, dans le processus de résolution du conflit en Casamance. « Son appui de taille pour le financement du Projet ARC va assurer la poursuite du déminage humanitaire, d’Education aux engins explosifs de guerre, de sensibilisation et de plaidoyer pour l’atteinte de l’objectif d’un « Sénégal sans mines en 2026 » » espère-t-il. Guedj Diouf qui a en outre adressé ses remerciements au CNAMS, à l’ISAD/ASVM, l’ONG Centre de dialogue humanitaire qui sont les partenaires de mise en œuvre du Projet ARC. Il a également invité les autorités territoriales, les maires et élus territoriaux, les autorités religieuses et coutumières, les populations des zones concernées à s’approprier le projet et à apporter un soutien et l’accompagnement nécessaire aux équipes engagées sur le terrain pour l’atteinte des objectifs fixés. Et ce, avant de réaffirmer la disponibilité et l’engagement des autorités administratives, des forces de défense et de sécurité et des services techniques de l’Etat à travailler pour l’atteinte de l’objectif d’un Sénégal sans mines d’ici 2026.

 

 

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